Communiqué
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L’OIM aide les rapatriés expulsés de Tanzanie au Burundi et en Ouganda

Kenya - Six mois après le début du processus d’expulsion des « migrants sans papiers » en Tanzanie, l’OIM continue d’accueillir des rapatriés au Burundi, mais à petite échelle.

En janvier, l’OIM a accueilli 3220 migrants expulsés, portant le nombre total de migrants enregistrés au Burundi à 43 145. L’Ouganda accueille pour sa part 4669 migrants expulsés dans un camp de transit.

La majorité des migrants burundais déclarent avoir été incarcérés. Ils pensent que d’autres prisonniers pourraient être relâchés en mars et en avril, dès la fin de leur peine.

L’aide humanitaire de l’OIM a débuté en réponse à l’afflux de rapatriés suite à une directive tanzanienne en juillet 2013, ordonnant à tous les migrants sans « documents de résidence valables » de quitter la région de Kagera d’ici le 11 août 2013, sous peine d’être expulsés de force par les forces de sécurité.

Toutefois, l’opération d’aide actuelle est mise à mal par l’absence de financement. L’OIM et les autres organisations, notamment le PAM, l’UNICEF et la FAO, n’ont assez d’argent que pour aider les rapatriés jusqu’à fin mars.

L’OIM fournit de l’aide aux migrants burundais expulsés dans cinq centres de transit (Mabanda, Bukemba, Ngomante, Kinazi et Gisuru) et dans les communes d’origine ou de retour. L’Organisation est également en pourparlers avec le gouvernement pour lancer des opérations de réintégration.

Des efforts ont également été entrepris pour améliorer le processus d’enregistrement et les conditions humanitaires dans les cinq centres de transit, afin de s’assurer que les rapatriés aient accès au même niveau de vie que leurs compatriotes au Burundi.

L’OIM a fourni un moyen de transport à 8122 personnes vers leurs communes d’origine. La majorité des migrants ont été réinstallés dans les provinces de Ruyigi, Makamba, Muyinga et Rutana. Quelque 467 migrants qui n’ont pas de logement dans lequel retourner, sont toujours logés dans les centres de transit à travers le Burundi.

Parmi les activités actuelles de l’OIM figurent l’enregistrement et la gestion des informations, l’aide au transport, la réhabilitation et la gestion des centres de transit, la distribution d’aide non alimentaire, la fourniture d’abris d’urgence et le contrôle de la protection en collaboration avec le Comité international de secours.

En Ouganda, aucune nouvelle arrivée n’a été enregistrée et les migrants expulsés qui n’ont pas de logement dans lequel retourner continuent d’être logés au centre de transit de Sango Bay. Quelque 4669 migrants expulsés vivent actuellement à Sango Bay.

Grâce à un financement d’OCHA et en coordination avec le gouvernement ougandais, l’OIM a pu améliorer les conditions de santé dans le camp grâce à la fourniture de premiers soins et d’un meilleur accès à l’eau, à l’assainissement et à l’hygiène.

L’OIM a également en partie amélioré l’accès à l’eau potable et a installé des zones communes de bains temporaires et des points de lavage des mains. Parmi les 3575 migrants aidés, 42% étaient des enfants de moins de cinq ans ; 2721 migrants ont été soignés à la clinique mobile de l’OIM, dont 50% de patients pour la malaria.

Le gouvernement ougandais travaille sur des modalités de réintégration des migrants expulsés. Le Cabinet a déjà préparé un document sur le retour et la réinstallation des rapatriés dans le pays. L’OIM souhaite fournir une aide technique pour l’opération de réintégration et le gouvernement a demandé à l’OIM de réaliser un sondage d’intentions au sein de la population migrante afin de planifier une politique de solutions durables.

Pour plus d’information, veuillez contacter

Bogdan Danila
OIM Nairobi
Email : bdanila@iom.int