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Renforcement de la Protection des Enfants au Burundi : des résultats significatifs et des efforts concertés - Communiqué conjoint

Dans les pays en développement, y compris le Burundi, un enfant sur quatre est contraint au travail, à l'exploitation et à la traite. Photo : OIM Burundi 2024/Kenny Brian IRAKOZE

Bujumbura, 30 juillet 2024À l'occasion de la Journée mondiale contre la traite des personnes, célébrée le 30 juillet 2024, la Commission de Concertation et de Suivi sur la Prévention et la Répression de la Traite des Personnes, l'UNICEF et l'OIM soulignent les efforts accomplis pour protéger les enfants vulnérables, particulièrement les victimes de la traite au Burundi. Près de la moitié de la population burundaise a moins de 18 ans, et 30 % des adolescents sont hors du système scolaire, confrontés à des défis croissants dus à l'instabilité économique, à la mobilité et aux opportunités éducatives limitées.

L'inflation galopante, les difficultés socio-économiques et des événements mondiaux, y compris les effets du changement climatique, ont laissé de nombreux jeunes sans accès aux ressources essentielles, les exposant ainsi à un risque accru de traite des personnes. Au Burundi, la traite des enfants prend la forme de mendicité forcée, d'exploitation sexuelle, et de travail forcé, et s'étend également aux pays voisins comme la Tanzanie.

Des efforts significatifs ont été réalisés pour prévenir la traite des personnes et améliorer la fourniture de services aux enfants victimes de violations des droits de l'enfant. Le Burundi a promulgué une loi spécifique contre la traite en 2014, conformément aux instruments juridiques internationaux. Afin de mettre en application cette loi spécifique, le Gouvernement a mis en place la Commission de Concertation et de Suivi sur la Prévention et la Répression de la Traite des Personnes qui, avec le soutien de l’OIM et de l’UNICEF, a élaboré les procédures opérationnelles standard pour lutter contre la traite des personnes.

Il en est de même de l’élaboration du plan d’action national de lutte contre la traite des personnes (2023-2027), articulé autour des piliers : prévention, protection, poursuite, et partenariat qui a été élaboré par la Commission en collaboration avec ses partenaires, particulièrement l’OIM et l’UNICEF.

Ces documents ont été officiellement adoptés par le Gouvernement et sont en cours de mise en œuvre par la Commission et tous les acteurs œuvrant dans la lutte contre la traite des personnes.

De surcroît, depuis 2016, l’UNICEF a travaillé pour améliorer le système de surveillance et de rapport sur les droits de l'enfant au Burundi. Ce programme a permis de disposer d'informations précises et crédibles nécessaires pour faire avancer le plaidoyer et soutenir l'accès aux services pour les enfants victimes de la traite et d’autres violations de leurs droits. Renouvelé en 2019, ce programme a renforcé l'engagement de l'UNICEF dans la lutte contre la traite des personnes.

« Il est essentiel d’avoir un système de surveillance et de rapportage sur la protection des enfants robuste et fiable. Les résultats obtenus grâce à ce programme de lutte contre la traite des personnes démontrent l'importance de la collaboration et de l'engagement continu des parties prenantes pour protéger les enfants les plus vulnérables du Burundi. Nous devons redoubler d'efforts pour garantir que chaque enfant bénéficie d'un environnement sûr et d'opportunités pour un avenir meilleur », a déclaré Mme France Bégin, Représentante de l'UNICEF au Burundi.

« Cette année, nous nous réjouissons des efforts du Gouvernement burundais dans la lutte contre la traite des personnes. Des étapes restent encore à franchir pour identifier les victimes de la traite, renforcer les capacités des organisations et des acteurs œuvrant dans la prévention, la protection, la poursuite et la coopération régionale pour fournir une assistance holistique. Nous restons engagés à créer un avenir où chaque enfant du Burundi peut grandir en sécurité et atteindre son plein potentiel, à l'abri de la traite des personnes. », a ajouté Madame Emanuela Muscarà, Cheffe de Mission de l’OIM Burundi.

« De nombreux enfants sont éloignés de leur foyer et exploités dans l’économie non structurée, où il est encore plus difficile de suivre leurs traces et où ils sont hautement exposés à des risques de violence multiples. Protéger les droits des victimes de la traite des personnes en général et des enfants en particulier est une responsabilité partagée, cela pour dire que tout un chacun doit jouer un rôle pour la prévention de la traite des enfants, la protection des victimes ainsi que la poursuite des trafiquants. Nous devons renforcer une coordination étroite entre toutes les parties prenantes dans l’accompagnement de ces survivant-e-s. », col. Epitace MASUMBUKO, Président de la Commission de Concertation et de Suivi sur la Prévention et la Répression de la Traite des Personnes.

Ensemble, le Gouvernement de la République du Burundi, à travers la Commission de lutte contre la traite des personnes et en partenariat avec l'UNICEF et l'OIM, soutenu par les partenaires techniques et financiers comme les gouvernements des États-Unis (à travers USAID) et du Royaume des Pays-Bas, ont créé un réseau de protection solide qui offre non seulement une assistance immédiate aux victimes et survivants de la traite, mais aussi des opportunités d'éducation et d'emploi. À travers ces efforts concertés, nous posons les bases d'un environnement doté des outils pour protéger les victimes de la traite des personnes et poursuivre les auteurs.

La Journée mondiale contre la traite des personnes est un rappel de notre mission continue et de notre engagement à faire la différence, à travers la mise en œuvre du Plan d’action national de lutte contre la traite (2023-2027), une victime à la fois.

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