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Qui sommes nous
Qui sommes nousL'Organisation internationale pour les migrations (OIM) fait partie du système des Nations Unies et est la première organisation intergouvernementale à promouvoir depuis 1951 une migration humaine et ordonnée qui profite à tous, composée de 175 Etats membres et présente dans 171 pays. L'OIM est présente au Burundi depuis 2012.
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OIM Global
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Notre travail
Notre travailEn tant que principale organisation intergouvernementale qui promeut depuis 1951 une migration humaine et ordonnée, l'OIM joue un rôle clé pour soutenir la réalisation du Programme 2030 à travers différents domaines d'intervention qui relient à la fois l'aide humanitaire et le développement durable.
Ce que nous faisons
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Burundi’s progress for resolving, preventing and addressing the displacement crisis is remarkable, yet accelerated actions are needed to reach the country’s SDG commitments.
Nyamugari, 11 septembre 2023 – Dans le village rural de Nyamugari, au centre du Burundi, les maisons sont construites sur une colline escarpée. Elles étaient auparavant divisées en deux parties distinctes par un ravin de 13 mètres de profondeur qui ne cesse de s'agrandir. Plusieurs familles se souviennent avoir vécu dans la crainte de voir leurs jeunes enfants tomber et être emportés par le courant d'eau passant dans le ravin qui devient toujours dangereux pendant la saison des pluies.
« Nous voulions quitter cet endroit » déclare Leticia Kivuto, qui habite depuis plus de 30 ans dans l'une des maisons situées au bord du ravin. « Seule la pauvreté nous en empêchait, car nous n'avions pas de moyens et n'avions nulle part où aller. De nombreuses familles étaient dans la même situation ».
Figurant parmi les 20 pays les plus vulnérables aux changements climatiques et dans un contexte où les catastrophes d'origine climatique s'avèrent être la cause de près de 90 pour cent des déplacements internes, le Burundi est régulièrement frappé par divers aléas, notamment des vents tempétueux, des pluies torrentielles, des glissements de terrain et des inondations le long du lac Tanganyika. Le pays doit également faire face à des phénomènes climatiques à évolution plus lente, tels que la sécheresse, la dégradation et l'érosion des sols, qui sont tout aussi dangereux pour le bien-être et le développement de la population. En raison de l'ampleur des risques pour les habitants de Nyamugari, mais aussi pour les cultures en aval, la réhabilitation du dangereux ravin en un caniveau fortifié a été identifiée comme une activité d'atténuation prioritaire par Leticia et ses concitoyens et réalisée dans le cadre d'un programme de « travail contre rémunération » - une modalité d'assistance qui rémunère des personnes sélectionnées directement pour leur participation à des activités qui profitent à l'ensemble de la communauté.
En cette période unique où la communauté internationale est confrontée à une confluence de crises et de profondes transformations mondiales, le Sommet 2023 sur les Objectifs de développement durable (ODD) à New York (18-19 septembre) doit être un moment de vérité et de réflexion : il est impératif que la mobilité humaine soit intégrée dans le Plan de sauvetage que le Secrétaire général des Nations Unies exhorte les dirigeants du monde entier à mettre en œuvre lors du Sommet.
Au Burundi, l'OIM renforce les efforts visant à faire progresser l'ODD 13 (Lutte contre les changements climatiques) en soutenant les communautés qui réduisent l'impact des catastrophes sur les communautés ayant déjà subi des déplacements.
Pour soutenir les efforts nationaux et locaux visant à renforcer la résilience de la population burundaise face aux catastrophes et à mieux prévenir l'apparition de nouvelles crises de déplacement - conformément au deuxième objectif primordial du Programme d'action du Secrétaire général sur les déplacements internes - l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Burundi met en œuvre le projet de réduction des risques de catastrophe le plus complet du pays, en collaboration avec la Plateforme nationale pour la prévention des risques et la gestion des catastrophes et avec le financement de l'Union européenne. Ainsi, le Burundi présente de nombreux exemples qui confirment l’importance du Programme d'action du Secrétaire général pour transformer la manière dont les crises de déplacement sont résolues, évitées et abordées.
Alors que nous arrivons à la mi-parcours de la mise en œuvre du Programme 2030, seuls 12 pour cent des cibles des Objectifs de développement durable (ODD) sont sur la bonne voie et des situations comme celle à laquelle sont confrontés les habitants de Nyamugari persistent encore trop souvent. Cependant, Nyamugari est aussi un exemple de solutions qui prennent en compte tout le spectre de la mobilité humaine et qui peuvent faire de l'atteinte des 17 ODD une réalité.
Accroître l'engagement des communautés au niveau local est essentiel pour faire avancer les ODD, et Aline Nininahazwe est un autre exemple de solutions tenant compte de la mobilité et pilotées par les communautés. Cette Burundaise de 32 ans, originaire de la commune de Rubomgo, dans la province de Cibitoke, au nord-ouest du pays, est une fervente adepte de la course à pied et encourage sa fille et ses trois fils à partager sa passion pour l'exercice en plein air dans leur paysage vallonné. Elle le fait avec la même passion qu'elle encourage ses voisins à prendre soin de l'environnement et à se préparer en cas de catastrophe. Bien consciente des effets néfastes que peuvent avoir les catastrophes, les changements climatiques et la dégradation de l'environnement, et soucieuse des risques de catastrophes récurrentes qui menacent son pays, Aline choisit d'agir en tant que membre d'un Comité communal pour la réduction des risques de catastrophe (CCDRR).
« J'ai tout de suite aimé le projet et je me suis portée volontaire lors de la création du CCDRR. J'ai pensé qu'il pourrait permettre à notre communauté de se développer ». Aujourd'hui, Aline fait partie intégrante d'une équipe locale formée et équipée pour mener des activités de prévention des catastrophes et d'atténuation à petite échelle, et pour répondre aux catastrophes au niveau communautaire.
Mieux placés pour prendre des mesures d’urgence, les membres du CCDRR sont les premiers à réagir et à contribuer directement à l'action climatique. Aline se souvient s’être précipitée, un après-midi de tempête, dans les maisons les plus endommagées par les vents violents pour aider les familles à sauver ce qui pouvait l'être et à trouver un endroit où se réfugier dans un village voisin. Grâce à son engagement, elle croit fermement que ces épisodes de détresse peuvent être évités, car elle voit à quel point ses concitoyens s'investissent : « j'ai très bon espoir que les dégâts seront moins importants lors de la prochaine saison des pluies », déclare-t-elle.
Le gouvernement de la République du Burundi, comme de nombreux pays profondément impactés par les changements climatiques, s'est engagé à agir, également en accord avec les engagements pris par le pays en vue du Programme à l’horizon 2030. Le Burundi commence à intégrer la mobilité humaine dans les politiques et les interventions relatives à la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques. Plus précisément, le projet s’attaque aux risques de catastrophe et aux déplacements liés aux catastrophes en consolidant le système de gestion des risques de catastrophe du pays, contribuant ainsi directement aux objectifs mondiaux du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030. Le mécanisme institutionnel au niveau local mais aussi provincial et national a été consolidé, notamment par une planification d'urgence renforcée, une sensibilisation et une coordination accrue des acteurs concernés, sur la base d'une cartographie détaillée des risques, accessible à toutes les parties prenantes via une plateforme en ligne. Cet outil innovant a également été utilisé pour sélectionner les initiatives prioritaires d'atténuation à grande échelle, à entreprendre main dans la main avec les communautés locales, comme celles de Leticia et d'Alice, afin de prévenir les dégâts et les déplacements forcés.
Un exemple concret peut être observé à Nyamugari : grâce au caniveau solide prêt à affronter la prochaine saison des pluies, Leticia Kivuto se sent soulagée pour la sécurité des enfants et constate une plus grande convivialité entre les deux sections du village autrefois divisées, et désormais reconnectées grâce à plusieurs ponts traversant le caniveau. Plus en amont, la route a été stabilisée et les mototaxis qui n'osaient pas s'arrêter au village auparavant sont revenus, permettant aux habitants de se rendre plus facilement à leur travail. En bas, les champs verdoyants sont cultivés efficacement, désormais mieux protégés des risques de dégâts causés par les eaux dangereuses et offrant des moyens de subsistance aux villageois, qui dépendent pour la plupart de cette activité dans un pays où 90 pour cent de la population vit de l'agriculture.
Cependant, un soutien est encore nécessaire pour s'appuyer sur les réalisations actuelles et prendre des mesures d'accélération audacieuses en vue d’atteindre les ODD d'ici 2030, qui doivent prendre en compte l'ensemble du spectre de la mobilité humaine pour faire de la réalisation des objectifs une réalité. Le gouvernement du Burundi, en partenariat avec tous les autres États membres des Nations Unies, peut fournir des solutions pour que les gens se déplacent, notamment en développant des voies de migration régulières à partir des régions vulnérables au climat et des zones sujettes aux catastrophes, et élaborer et mettre à jour des cadres pour la relocalisation planifiée d'une manière participative et fondée sur les droits en tant que solution de dernier recours. Tirer parti des migrants et des personnes déplacées comme Leticia et Alice pour l'action climatique, y compris les mesures de préparation et d'anticipation pour faire face aux pertes et dommages, est au cœur du soutien de l'OIM aux États membres et aux populations touchées. Nous appelons tous les partenaires à inclure les populations mobiles - une personne sur huit dans le monde - dans la solution pour atteindre les objectifs du Programme 2030 et les ODD.
Par Laëtitia Romain, responsable des médias et de la communication à l'OIM au Burundi